C’est une promesse de campagne disent-ils, élaborée à partir des suggestions des Beuillois lors de leur campagne et de leur soit-distantes réunions participatives. En réalité, et pour l’avoir vécu de l’intérieur à l’époque, il s’agit de leur projet personnel qu’ils ont imposé lors de réunion qui n’avaient rien de participatives. Quelques notes ont été prises en réalisant des tours de table mais sans proposer un compte-rendu aux intéressés et sans leur demander de prioriser les sujets. Ainsi, c’est eux qui ont proposé l’extension de la zone nordique et qui en ont fait une priorité voulant nous faire croire qu’il s’agissait là d’une demande expresse des Beuillois.
Il faut dire que deux d’entre eux (Alexandre Geoffroy et François Schuller) sont directement intéressés financièrement par le sujet quand les autres (Rappelons que Nicolas Donadey préfère aller faire du ski de fond que blablater avec le sous-préfet), trouve là un moyen de se distraire à peu de frais.
Le 19 janvier 2022 (ici), ils autorisent les travaux de construction d’une nouvelle piste de ski de fond. Sans concertation préalable avec les habitants. Un compte rendu qu’ils signent collectivement à la place du Maire avec la notion « Maire empêché » dont on rappelle l’irrégularité.
Au mois de février 2022 (ici), ils nous présentent leur projet dans un document intitulé « Projet d’aménagement du territoire 2022-2026 ». On y apprend qu’ils ont l’intention d’ouvrir une nouvelle piste de ski de fond partant des Launes pour rejoindre le plateau St Jean, de développer la neige de culture et de construire un bâtiment à caractère sportif aux Launes. Les prétextes étant que c’est une zone au nord où la neige persiste plus longtemps et que cette nouvelle piste permettra d’éviter la route de Bergians et de désenclaver ses habitants. Pour justifier les raisons de leur projet, ils s’appuient sur une étude du magazine « Nordique France » faite pendant la période Covid sur 6 stations (période pendant laquelle le ski alpin était fermé) qui prétend qu’un skieur de fond rapporte 15 euros de retombées indirectes pour un euro de forfait. Une étude faite on ne sait comment ? Sur quelle base scientifique ? Dans une période où l’on ne pouvait faire que du ski de fond. Depuis d’ailleurs plus de nouvelles études. Mais surtout, est-ce que nos élus ont vérifié réellement l’impact du ski de fond sur l’économie du village ? Ce que l’on sait, c’est que le coût de cette activité est à minima de 50 000 euros par an et que ses recettes dépassent rarement les 10 000 euros. C’est une activité qui vit non seulement de subventions directes mais aussi indirectes du fait d’achat de forfaits par le département pour les scolaires. Malgré nos demandes, nous n’avons pu obtenir le nombre de forfaits vendus et à qui ? Sur l’eau utilisée pour alimenter les canons, son coût, sa nature traitée ou non, pas de réponses non plus, ils ne savent pas. Quant aux travaux nécessaires et leurs coûts dont ils prétendent avoir passé des centaines d’heures, un flou artistique comme d’habitude. Nous avons tenté le dialogue, avec l’association mais là encore, ce fut peine perdue.
Suite à une réunion le 3 août 2022 (ici) pendant laquelle ils s’engageaient à nous donner des informations, nous n’aurons aucune réponse.
Le projet s’avèrera beaucoup plus coûteux que prévu, près de 200 000 euros. Le tracé est complètement revu par les services de Valberg pour finalement être abandonné du fait du peu d’intérêts au regard des sommes engagées mais surtout sur le peu d’avenir que confère cette réalisation sachant que l’enneigement est de moins en moins certains et qu’il pleut plus qu’il ne neige à 1500 m d’altitude l’hiver sur le site des Launes. Sans compter qu’il y a des tracés alternatifs ne nécessitant pas de travaux, ni de coûts et qu’ils ont d’ailleurs utilisés depuis.
Ce que l’on a pu observer depuis sur la fréquentation de cette activité montre que lorsqu’il n’y a pas de neige comme actuellement et l’année dernière pendant la même période, le ski alpin de Valberg est limité à une dizaine de pistes. Dans cette configuration, quelques personnes, quelques heures viennent faire du ski de fond pour diversifier leur séjour sur 900 m d’une boucle dont a vite fait le tour. Par contre lorsqu’il neige abondamment comme ce fut le cas fin février 2024 et que pratiquement tout le domaine alpin est ouvert, personne ne vient faire du ski de fond. Le ski de fond n’a aucun avenir à Beuil, en tout cas, pas sous cette forme d’exploitation.
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