Projet qui concerne les communes de Roubion, Beuil, Péone, Guillaumes et la station de Valberg.
Historiquement, les déchets étaient jetés au fond du jardin, en contrebas des maisons, les anciens pensaient ainsi, sans être informés, que la nature reprendrait ces droits, en avalant les matières chimiques. D’autre part, les communes mettaient à disposition des sites naturels comme décharges, auxquels s’ajoutaient des lieux de dépôt non maîtrisés.
Depuis les choses se sont un peu améliorées, les décharges sauvages ont été fermées, faisant place à des déchetteries organisées. La prise de conscience, même si elle n’est pas généralisée, a permis la réduction des dépôts en pleine nature.
Pour autant, le sujet est persistant et les volumes de déchets repartent à la hausse sous l’effet à la fois de l’urbanisation, d’un déficit de conscience écologique, des vents de plus en plus violents et de la non maîtrise des eaux pluviales qui finissent leur course dans les vallons, charriant avec elle, tout ce que le monde moderne a de détritus.
Pourtant, la toxicité pour l’environnement et pour l’homme des déchets plastiques en particulier font l’objet d’études détaillées, pour ne citer que celle-ci, issue de l’association ZéroWast.
« Lors de la fabrication du plastique, de nombreux plastifiants et additifs chimiques sont utilisés afin notamment de donner certaines caractéristiques au produit final : couleur ou transparence, souplesse ou rigidité, imperméabilité à la lumière ou à l’oxygène, retardateurs de flammes, etc. Bien que la toxicité de nombre d’entre eux ait été prouvée, les industriels ne sont pas tenus de rendre publique la liste de ces additifs, qui constituent en moyenne 7 % de la masse des plastiques non fibreux. La majorité d’entre eux n’étant pas fixés solidement au polymère, ils contaminent facilement et durablement l’environnement, c’est-à-dire l’air, l’eau, mais aussi la nourriture ou le corps humain. »
Ces propositions ont été construites en réunions collaboratives mais aussi et surtout, par le travail fait sur le terrain de nettoyage des vallons de Roubion, Beuil et Valberg. Travail qui a permis d’observer sur 4 ans, l’évolution constante de la quantité de déchets sauvages récents qui viennent s’ajouter aux déchets historiques. Chaque année, nous avons retiré plusieurs tonnes de ces détritus sans pouvoir véritablement contenir leur progression et en arriver à bout.
Objectifs principaux de ces propositions
Rétablir des paysages naturels et préserver le vivant qui le constitue
Eradiquer les déchets sauvages dans les vallons de Roubion, Beuil, Valberg, Guillaumes, Péone.
Sensibilisation des visiteurs, des habitants, des enfants, des élus et décideurs sur l’impact des déchets sur l’environnement et l’homme
Maîtriser la prolifération des nouveaux déchets
Offrir un service public de collecte des encombrants
Communiquer sur les territoires dépollués
A noter que ces objectifs sont en phase avec ceux évoqués par cahier des charges du label Flocon Vert pour lequel Valberg vient de recevoir son deuxième flocon.
Principaux axes des propositions
Référencer, photographier, géolocaliser et rendre public les sites dégradés sur une carte accessible à tous.
Nettoyer les sites dégradés
Installer des systèmes de retenue à la sortie des bouches d’évacuation d’eau pluviale.
Installer des filets amovibles sur les conteneurs des déchetteries pour éviter qu’ils s’envolent et s’étalent dans les vallons.
Installer des panneaux de sensibilisation sur l’impact des déchets pour la nature dont l’humanité fait partie.
Proposer une organisation pour le ramassage périodique des encombrants en cœur de village et en périphérie.
Budget
Référencer, photographier, géolocaliser et rendre public les sites dégradés. | Tout à chacun peut identifier un site naturel faisant l’objet de dépôt de déchets et le communiquer à l’association. L’idée est d’entretenir ainsi une cartographie publique des détritus. C’est un acte citoyen qui permet d’améliorer la qualité de l’environnement et d’éviter son empoisonnement. Exemple : |
Nettoyer les sites dégradés | Organiser des matinées de nettoyages assorties d’un pique-nique convivial en pleine nature. Trier les déchets selon leur nature et les ramener à la déchetterie de Guillaumes ou de Saint-Sauveur. Exemple : Les moyens nécessaires en dehors des bénévoles, sont : 1. Accessoires : Gants, sacs. 2. Une benne ou une remorque 3. Outils : Pioches, Pelles, barres à mine,... 4. 4*4, treuil, câbles, gros sacs à gravats. 5. Pique-niques |
Installer des systèmes de retenue à la sortie des bouches d’évacuation d’eau pluviale. | Nous nous appuyons pour la mise en place des filets de rétention des déchets sur une société novatrice Pollustock qui a développé une technologie consistant à l’installation de systèmes de retenue de micro et macro déchets en sortie des bouches d’évacuation d’eau pluviale. Ces systèmes sont sécurisés et permettent en cas de débit important de relever automatiquement les filets pour éviter des bouchons. Des capteurs permettent de connaître le niveau de remplissage et l’extraction des filets remplis est simplifiée grâce à un cadre guillotine qui cercle l’embouchure béton. Exemple : La relève et le vidage des déchets peuvent-être réalisés manuellement mais le système permet aussi de les relever avec un bras télescopique dont sont équipés les camions du BTP par exemple. Le tri est à faire à la déchetterie sachant que la plupart des déchets ainsi piégés sont de nature plastique. |
Installer des filets amovibles sur les conteneurs des déchetteries pour éviter qu’ils s’envolent et s’étalent dans les vallons. | Les déchetteries sont équipées de conteneurs pour trier le tout-venant, des poubelles standards, du bois, des cartons, du verre, … Les conteneurs contenant le tout-venant et les poubelles standards étant toujours à ciel ouvert, nuit et jour, elles font l’objet soit de pillage par les oiseaux et en particulier les corneilles et corbeaux, soit de rafales de vents qui, dans les 2 cas, projettent une grande quantité de déchets dans les vallons au-dessous. Pour pallier à cela, il est possible d’installer des filets amovibles de retenue sur ces conteneurs pour éviter que leur contenu se répande dans l’environnement. |
Installer des panneaux de sensibilisation sur l’impact des déchets pour la nature dont l’humanité fait partie. | A l’embouchure des vallons, sur le site d’anciennes décharges sauvages, des panneaux de signalétique seront installés, à la fois pour sensibiliser sur l’impact du plastique sur l’environnement et sur l’homme mais aussi pour indiquer le travail réalisé par la commune. Exemple : Des messages ludiques montrant un animal ou une plante satisfaite d’avoir retrouvé une nature saine, associés à des messages précisant les méfaits des détritus et mettant en valeur le travail réalisé. |
Proposer une organisation pour le ramassage périodique des encombrants en cœur de village et en périphérie. | Mettre en place une collecte des encombrants pour éviter qu’ils soient déposés en milieu sauvage soit par le passage hebdomadaire d’un camion, soit par le dépôt d’une benne/conteneur dans différents quartiers, soit par l’identification d’un lieu de dépôt permanent. Communiquer sur les jours, heures et lieux de collecte. Informer le public semestriellement des scores d’enlèvement des encombrants. |
Budget | Si le budget concernant la cartographie et son entretien, l’organisation des évènements de nettoyage, la mise à disposition des outils et accessoires ainsi que les pique-niques, peuvent être pris en charge par l’association, l’achat et la pose de filets de rétention ainsi que l’achat et la pose de panneaux de signalétique sont coûteux et doivent être pris en charge par les communes, communautés de communes, département ou région. Le coût d’achat et la pose d’un filet avec son cadre de soutien autour de la bouche en béton est de l’ordre de 9000 euros TTC. Le coût d’achat avec pose d’un filet et son système de fixation pour un conteneur est de l’ordre de 1500 euros TTC. Le coût d’achat et la pose d’un panneau de signalétique oscille entre 200 et 1000 euros TTC selon la qualité et la taille. Ils peuvent être pris en charge par la société Pollustock moyennant une communication sur leur réalisation. Ces systèmes sont garantis 2 ans. Plus d’une vingtaine ont déjà été installés sur la commune du Cannet. |
Exemple de Devis Pollustock
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