L’ONF est censé être l’organisme d’état qui prend soin des forêts et de son devenir. Malheureusement, l’état a drastiquement baissé son budget en lui demandant de trouver de l’argent et à Beuil, on peut le dire, ses agents ont trouvé des pigeons (les élus) qui acceptent tout et n’importe quoi sans vérifier le bien-fondé des opérations et de comprendre les dégâts qu’elles causent (200 000 euros estimés de travaux ONF pour une grande part subventionnés depuis 2021). J’avais déjà évoqué l’hérésie de la plantation réalisé en 2023 sur fond de greenwashing à grande échelle (ici) qui s’avère une pollution d’ampleur en milieu naturel (ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici et ici). Opération dont ils devaient afficher tout l’intérêt sur un panneau qui sera bien installé mais sans affichage. Aussi vide d’informations que cette action a de sens. (ici). Une opération qui aura coûté plus de 50 000 euros dont près de 10 000 seront à la charge de la commune. Mais ce n’est pas fini, le 4 décembre 2024 (ici), alors que rien n’était prévu dans le contrat initial, ils votent des travaux d’entretien de la plantation. Il faut dire que le vent, la neige, les animaux sauvages et domestiques ont endommagé considérablement ses verrues de plastique, à peine agrafées, en pleine forêt et ce n’est pas fini. Et pour couronner toute cette incohérence, les agents de l’ONF présentent au conseil du 4 décembre 2024, leur dernière étude dite « scientifique ». Cela commence par un vote (ici) le 29 novembre 2023 d’une mesure compensatoire de défrichement réalisée par une société sur Falicon. En contrepartie de ce défrichement la société doit s’acquitter de travaux sylvicoles destinés à régénérer, quelque part, la forêt. Mais qui d’autre que Beuil et ses élus incompétents pouvait-il accepter une telle manœuvre ? Personne. C’est de là que naît l’expérience soit disant scientifique que je vous décris succinctement (voir photos ici, ici, ici et ici). Un engin est venu défoncer le sous-bois sur plusieurs milliers de m2, un labour destiné à favoriser les pouces de mélèzes, dans un endroit déjà remué par des coupes et des sangliers. Une partie est ouverte à tout le monde vivant, une autre, plus étroite, fermée aux vaches et autres grand mammifères par un ruban en plastique non électrifié et déjà en piteuse état, autant dire que tous les grands mammifères et les vaches braveront sans problème cet interdit. Enfin, un dernier espace, plus réduit, cerclé de hautes barrières en acier où là, aucun être vivant ne peut passer. L’idée, si j’ai bien compris, est de démontrer que le monde vivant joue un rôle dans la régénération du mélèze. Mais sur quelle planète vivent-ils ? La forêt est un tout, le monde vivant, oiseaux, écureuils, grands mammifères, … sont des vecteurs indispensables de sa régénération. Leur fallait-il une expérience pour le prouver ? Un peu de lecture et d’observations auraient suffi. Qu’à cela ne tienne, nos élus se félicitent de cette grande avancée dans la compréhension du monde forestier alors que là encore, il s’agit d’une opération polluante en milieu sauvage. Cerise sur le gâteau, ils ont réalisé cette fumeuse expérience sur le chemin de randonnée ce qui va, sans nul doute, satisfaire les randonneurs épris de nature et qui tomberont nez à nez avec un chantier. Des champions !
L’autre mission de l’ONF est de marquer des arbres pour l’affouage, une tradition ancestrale donnant le droit aux habitants de Beuil de couper quelques arbres pour du bois de chauffage en contrepartie d’une somme modique. Nos élus ont essayé de faire croire au monde, au travers de ce reportage complètement bidonné (ici), qu’ils en étaient les initiateurs. Une supercherie de plus. Les arbres désignés par l’ONF sont souvent dans des endroits improbables ou de tailles conséquentes ce qui rend l’exercice impossible pour les habitants d’autant plus si ils sont âgés. Qu’à cela ne tienne, la mairie fait des pistes et saccage la foret sans en mesurer les conséquences comme ce fut le cas en 2023. Mais le plus détestable vient du fait que des anciens doivent faire appel à un forestier pour extraire le bois qu’ils ont payé, ce qui en augmente considérablement le coût alors que les élus, Alexandre Geffroy encore lui ! Se voit désigner des arbres au bord de la piste et ceci malgré une règle censée être immuable : le tirage au sort.
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