La nuit, dans nos montagnes de Beuil et d’ailleurs, loin des nuisances urbaines, lumineuses et sonores, il nous est offert l'opportunité de ressentir enfin le monde. Les étoiles dominent le ciel et nos égos de modernes, relativisant ainsi, la profondeur de nos propres reflets. Le handicape d'une vue inadaptée, nous oblige, nous contraint, nous ouvre à percevoir la vie qui nous entoure avec plus de justesse, plus de conscience. La nuit, dans nos montagnes, le monde n'est plus un paysage, la nuit est une symphonie d'êtres vivants qui s'expriment dans leur chant, leur cri, le bruissement de leurs pas et le froissement de leurs ailes. La nuit nous sommes des vivants parmi les autres, fragiles, subtiles et sensibles. Et la nuit enfin, affûtés par nos sens réveillés, notre imaginaire nous porte vers d'autres horizons, ceux-là mêmes, que nous nous devons impérativement de rejoindre, pour ne pas sombrer dans l'extinction.
La grande nébuleuse d'Orion
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